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Phalloplastie

La phalloplastie, ou phallo, est une opération dite “de réassignation sexuelle” (donc de modification des organes génitaux externes) qui peut être faite sur les personnes dans un parcours de transition masculinisante. Elle consiste en la création d’un pénis avec un greffon prélevé sur l’intérieur de la cuisse (lambeau antérolatéral), l’avant-bras (lambeau antébrachial radial) ou encore le dos, au niveau du muscle grand dorsal (latissimus dorsi). Le greffon reprend la peau mais également les veines et les nerfs afin d’avoir un pénis sensible et correctement irrigué.

Comment choisir l’endroit d’où l’on prélève la peau ? Cela dépend de plusieurs facteurs. Tout d’abord, la ou le chirurgien·ne examinera si toutes les options sont envisageables ou si certaines sont à proscrire pour des raisons diverses. Ensuite, le choix dépendra de ce que recherche la ou le patient·e : Une greffe de l’avant-bras donne généralement de très bons résultats d’un point de vue cosmétique ainsi qu’une meilleure sensibilité ; D’un autre côté, la cuisse offre peut offrir plus de longueur au néopénis et les cicatrices au niveau de la cuisse sont plus facile à cacher ; Le dos, lui, cicatrise mieux et offre un très bon potentiel érectile.

Que devient l’endroit d’où provient le greffon ? Une fois la peau retirée du bras, de la cuisse ou du dos, la cicatrice est relativement visible et remarquable. C’est pourquoi beaucoup préfèrent éviter l’avant-bras, malgré tous ses avantages. Il est également possible de recouvrir la cicatrice ainsi obtenue de tatouages afin de dissimuler l’aspect de la peau.

Quel résultat espérer ? Le majeur avantage de la phalloplastie est l’aspect esthétique du pénis ainsi que sa taille et sa fonction sexuelle. Après insertion d’un implant, l’érection est maintenue et la taille du néopénis est optimale pour avoir des relations sexuelles. De plus, avec le clitoris exposé à la base du membre (qu’il soit “enterré” suite à la scrotoplastie ou non) et si la greffe prend bien, le plaisir et les sensations nerveuses sont maintenues et comparables à celles d’un homme cisgenre.

En pratique, la peau prélevée est comme roulée sur elle-même autour d’un cathéter pour former un néopénis qui sera ensuite rattaché au niveau du pubis. Cette procédure dure environ 6 à 8 heures et nécessite une convalescence de minimum 6 semaines. Dans un second temps, une fois cette première étape franchie et cicatrisée, d’autres opérations de réassignation sexuelle peuvent être faites pour parfaire l’aspect et la fonctionnalité du néopénis. En effet, ce membre ne peut pas entrer naturellement en érection, il faudra donc insérer une pompe pour pouvoir l’utiliser dans un contexte sexuel.

© Hillary Wilson

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