28/3/2024

Journée Internationale de la Visibilité Trans* : participez à l'enquête nationale pour les personnes transgenres et/ou non-binaires !

L’étude TGNB 2024

L’étude belge TGNB 2024 est une enquête menée par le Transgender Infopunt, basé à l’hôpital universitaire de Gand, à la demande de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH).

Cette troisième enquête nationale vise à examiner les conditions de vie actuelles des personnes transgenres et/ou non-binaires et à recenser leurs expériences en matière de discrimination au cours des deux dernières années.

Le Transgender Infopunt a élaboré le questionnaire en consultation avec un comité de guidance, composé de l’IEFH, de l’équipe de recherche, d’experts externes, d’universitaires et de représentants d’associations LGBTQIA+. La publication des résultats est prévue pour la fin de l’année 2024.

Le questionnaire est spécifiquement conçu pour toute personne qui s’identifie comme transgenre et/ou non-binaire, qui est âgée d’au moins 15 ans et qui vit en Belgique.

Par transgenre et/ou de genre non-binaire, l’enquête entend toute personne qui s’identifie comme transgenre, homme trans, femme trans, non-binaire, genderfluid, agenre, bigenre, polygenre, personne pratiquant le cross-dressing/travestisme, ou d’autres termes apparentés que les personnes utilisent pour se décrire. Les personnes qui doutent de leur identité de genre peuvent également participer.

Le questionnaire pose des questions sur différents sujets, tels que :

  • Identité et mode de vie
  • Documents officiels (par exemple, expériences de changement de prénom et/ou d’enregistrement du sexe)
  • Services de soins aux personnes transgenres  
  • Bien-être social
  • Droits et expériences de la discrimination (par exemple au travail, à l’école, dans les soins de santé, à la maison, …)
  • Facteurs de stress et résilience

Il faut compter environ 45 minutes pour remplir le questionnaire.

L’IEFH

L’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes est l’organisme national compétent pour intervenir en cas de discrimination fondée sur le sexe/le genre. C’est dans ce cadre qu’il est compétent pour contrer la discrimination des personnes transgenres. En effet, le droit à l’égalité de genre comprend le droit de vivre son identité de genre de façon personnelle sans courir de risque de discrimination.

Deux études avaient été commanditées par l’Institut en 2007 et 2017 afin de mieux comprendre la réalité des vécus des personnes transgenres en Belgique. Les résultats de l’étude actuelle seront comparés à ceux des études précédentes.

L’Institut se base sur les résultats des enquêtes pour émettre des recommandations politiques visant à améliorer la situation des personnes transgenres et non-binaires. C’est pourquoi il est important de récolter le plus de résultats possibles pour cette nouvelle enquête. C’est l’occasion pour les personnes trans* belges de faire entendre leur voix de manière concrète et d’exposer les difficultés et discriminations vécues dans leur vie quotidienne.

Un peu plus d’informations sur l’étude de 2017

L’étude de 2017, publiée sous forme de rapport intitulé « Être une personne transgenre en Belgique, 10 ans plus tard » en 2018, compare les données recueillies en 2017 avec les données de 2007. Elle se concentre sur les expériences, les situations concrètes, et les discriminations vécues par les personnes transgenres en Belgique.

Entre l’enquête de 2007 et 2017, le taux de réponse a plus que doublé (plus de 500 réponses), mais la répartition des réponses était déséquilibrée, avec plus de répondant·es en région flamande.

L’étude note des évolutions positive telles que la baisse de l’âge moyen du coming-out (de 30 ans à 17,5 ans), mais fait également état de situations préoccupantes, notamment en termes de santé mentale, de discrimination à l’embauche/au travail et d’accès aux soins de santé.

En règle générale, la visibilité plus grande des personnes transgenres dans la société, bien qu’il s’agisse d’une métrique positive, augmente parfois les risques de discrimination. Par exemple, la baisse de l’âge du coming-out augmente le risque de discrimination sur base de l’identité de genre auquel font face les jeunes. L’étude note donc que des efforts doivent être entrepris en termes de sensibilisation du grand public et de l’entourage (famille, ami·es) des personnes transgenres.

L’étude remarque également une disparité de soins disponibles pour les personnes trans* entre la Wallonie et la Flandre. La nouvelle étude est l’occasion de voir si les efforts entrepris en ce sens par les associations de terrain ces dernières années ont porté leurs fruits.

L’étude émet également une série de recommandations pour les autorités belges telles que :

  • la nécessité d’examiner la création d’une troisième désignation de sexe/la valeur ajoutée de l’enregistrement du sexe à l’état civil ;
  • l’amélioration de l’offre des soins de santé spécifiques aux personnes trans* et une meilleure organisation de leur remboursement ;
  • une meilleure formation des prestataires de soins au sujet des transidentités, particulièrement en ce qui concerne la diversité des identités de genre (personnes non-binaires) ;
  • le développement d’une politique d’accompagnement dans les écoles, surtout primaires et secondaires ;
  • la mise en place d’actions spécifiques et d’outils pour lutter contre la discrimination à l’embauche et au travail ;
  • le développement d’une politique préventive, ciblée et proactive, pour réduire le nombre de cas de discrimination, notamment dans les domaines des médias numériques et du sport, mais aussi dans le secteur bancaire, à l’ONEM, …
« Il ressort clairement de cette enquête que le mal-être mental {des personnes transgenres} coïncide très fortement avec des expériences négatives à l’école, au travail, dans les soins de santé, et avec toutes sortes de services et d’organisations. Il faut spécifiquement miser sur le bien-être des personnes transgenres en améliorant l’acceptation sociale et la sensibilisation dans la population générale ainsi qu’au niveau de diverses instances et organisations. »

Bien que des avancées aient eu lieu depuis 2018, il y a encore beaucoup de chemin à faire actuellement par rapport aux recommandations proposées par l’IEFH dans l’étude de 2017. Notre espoir est qu’une participation massive à la nouvelle étude de 2024 pourra renforcer et recontextualiser la plupart de ces recommandations, afin d’appuyer leur pertinence politique.

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